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Historique d'AgroClim

Le service assuré par l’Unité de Service AgroClim est l’un des plus anciens de l’Institut. Voici un petit descriptif de son histoire.

Au début le STEFCE...

Le Service Technique d’Etude des Facteurs Climatiques de l’Environnement (STEFCE) a été créé en 1969, dans le but de développer des mesures et des grandeurs climatiques utiles à l’agriculture, participant ainsi au développement de l’agroclimatologie. Les variables mesurées ajoutaient des mesures typiquement agroclimatiques aux variables météo standards : indices actinothermiques pour l’étude des gelées, évaporomètre de Piche pour la détermination de l’ETP pour les besoins d’irrigation. Lorsqu’il le fallait, le service développait lui-même des capteurs dédiés comme par exemple pour la mesure de la durée d’humectation, variable d’intérêt en épidémiologie. Les missions de ce service étaient au départ centrées sur la normalisation de l’instrumentation et les relevés climatiques (carnets d’observations) avec des tâches d’étalonnage et d’entretien des stations climatiques.

Très tôt, un système de collecte et de contrôles centralisés des données a été mis en place, ainsi que l’édition de tableaux climatologiques mensuels. Parallèlement au développement du réseau d’observation, plusieurs campagnes de mesures ont été conduites (Ventoux, Briançonnais, Corse, etc.) dans le cadre d’études météorologiques dédiées à des questions de recherches variées (établissement de la carte de la végétation, risques de gel, effet des haies des cyprès face au vent, effet de l’installation des centrales nucléaires...).

Les progrès de l’informatique et des communications ont permis des avancées considérables à partir du début des années 1980 avec les premières stations automatiques et la création de la base de données agroclimatiques dès 1993. Cela a permis le développement du réseau de stations météo automatiques actuel (voir section sur le réseau Agroclimatique) qui mesurent en temps réel plusieurs variables d’intérêt pour l’agriculture (température de l’air et du sol, rayonnement global, PAR, direction et vitesse du vent, pluviométrie, humidité de l’air, durée d’humectation). Ces informations sont mises à disposition de tous les agents d’INRAE via des services informatiques, et elles sont aussi transmises à Météo France dans le cadre d’une convention INRAE - Météo-France (Réseau d’Intérêt Commun).

Photo ancienne
Parc météo site Saint-Paul Avignon

Changement de millénaire, changement de nom...

Au début des années 2000 le STEFCE est devenu l’unité expérimentale AgroClim. La MIssion Changement Climatique et Effet de Serre (MICCES), avait été confiée, à sa création en 2003 à B. Seguin, directeur d’AgroClim. Cette mission a été l’opportunité de commencer un travail de recueil des données de phénologie des différentes unités de l’institut et de partenaires extérieurs travaillant sur les arbres fruitiers et la vigne et qui donna lieu à la création de la base de données Phénoclim. C’est aussi à cette période que les premiers travaux de simulations d’impacts et de calcul d’indicateurs d’impact du changement climatique sur l’agriculture en France.

En 2005 l’équipe modélisation du fonctionnement des cultures STICS de l’unité Climat Sol et Environnement (3 agents) a fusionné avec AgroClim. L’intégration de cette équipe animée par Nadine Brisson a permis d’élargir la gamme d’études qui était proposé les impacts du changement climatique sur les systèmes de culture. Cela s’est notamment traduit par la coordination et la réalisation du Projet ANR CLIMATOR (2007 - 2011) qui reste encore aujourd’hui l’étude de référence des potentiels impacts du changement climatique sur l’agriculture en France.

AgroClim, est devenue Unité de Service du département AgroEcoSystem (à l’époque Environnement et Agronomie) à partir de 2006, et sera dirigé par Nadine Brisson de 2006 à 2010. Ce nouveau statut administratif implique une mission de service auprès de la communauté scientifique du département AgroEcoSystem, mais plus largement des scientifiques d’INRAE et de partenaires extérieurs (en lien notamment avec le modèle STICS). Elle se structure autour des deux grandes activités : une activité logistique autour du parc des stations agrométéorologiques et une activité de recherche autour du développement de méthodes et d’outils pour caractériser les impacts du changement climatique.

Concernant la mission logistique, l’unité engage avec le soutien de l’institut une importante rénovation du parc de stations météorologiques entre 2007 et 2008 afin de moderniser le réseau agroclimatique et établi un accord cadre de collaboration avec Météo-France (intégration du réseau INRAE comme Réseau d’Intérêt Commun). Ainsi, AgroClim devient l’interlocuteur de la communauté scientifique d’INRAE avec Météo-France pour proposer un accès optimal aux services et aux données utiles aux recherches de l’Institut.

L’analyse des impacts du changement climatique, une mission de fond.

Concernant la mission de recherche et après la réalisation du projet ANR CLIMATOR, l’unité engage une évolution à partir de 2011 sous la direction de Patrick Bertuzzi vers le développement des services climatiques et une large ouverture de son activité avec des partenaires nationaux (projet ANR ORACLE, projets dans le cadre du Métaprogramme ACCAF/CLIMAE, développement du réseau TEMPO) et à l’international (participation aux projets d’inter comparaison de modèles AGMIP et MACSUR). L’unité s’investit alors dans le développement de connaissances sur le devenir des agrosystèmes, en termes de pratiques, production et bilans environnementaux, face à un climat qui n’est plus stationnaire. Ces recherches et les importantes compétences informatiques de l’unité ont ainsi permis le développement et la maintenance d’un large panel d’outils (bases de données, portails, modèles, logiciels, outils d’analyse) permettant de caractériser les effets du climat sur les agroécosystèmes.

Aujourd’hui, les activités de l’unité se déploient autour de l’observation et l’étude du climat, de sa variabilité dans le temps et dans l’espace et de ses interactions avec les agroécosystèmes. L’unité assure 3 types de missions sur cette thématique : (1) au service de la communauté INRAE, (2) scientifique de recherche et (3) d’expertises internes et externes à INRAE.